Le Bouddhisme est une religion pacifique. En effet, selon les enseignements de Bouddha, l’amour et le Bouddhisme sont indissociables. Amour de son prochain, amour de toute vie, amour de la sagesse… Elle peut prendre diverses formes.
La place de l’amour dans le Bouddhisme
Le Bouddhisme est une religion qui cherche la libération de l’âme de chaque personne grâce à son éveil, l’empêchant ainsi de vivre et revivre dans la souffrance. L’initiation au Bouddhisme implique la connsaissance du principe du Karma et de la renaissance. Le Karma étant une relation de cause à effet, effectuer de bonnes actions dans la vie permet d’échapper au mauvais Karma. Mais une action ne peut être bonne que si elle est guidée par la compassion. De ce fait, la première forme d’amour dans le Bouddhisme est la compassion. Elle consiste à éviter de faire souffrir autrui. Elle pourrait même chercher à le guérir du mal.
L’amour à travers la bienveillance
La deuxième forme de l’amour est la bienveillance. La bienveillance vise à procurer du bonheur à autrui. Ces deux formes d’amour sont résumées et expliquées par cette citation de Bouddha :
« Que tous les êtres soient heureux ! Qu’ils soient en joie et en sûreté ! Toute chose qui est vivante, faible ou forte, longue, grande ou moyenne, courte ou petite, visible ou invisible, proche ou lointaine, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux ! Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être si peu que ce soit ; que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre. Ainsi qu’une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans limites doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante infinie. Étant debout ou marchant, assis ou couché, tant que l’on est éveillé, on doit cultiver cette pensée. Ceci est appelé la suprême manière de vivre. »
L’amour pour un Bodhisattva
Un Bodhisattva est un bouddhiste qui veut réellement s’engager sur la voie de Bouddha et qui cherche à s’éveiller. Pour lui, l’altruisme est sa raison de vie, car Bouddha est avant tout un guide spirituel pour les autres vers le Nirvana.
Les deux premières formes d’amour s’alignent d’abord sur l’amour porté sur la chose (Sattvalambana) qui combat le mal. Et celui porté sur l’être (Sharmalambana) qui vise à procurer le bonheur à autrui.
Cependant, il existe une troisième forme d’amour dans le Bouddhisme qui est considérée comme l’amour ultime. Celui qui ne repose ni sur l’être ni sur l’objet (Analambana). Cette dernière se caractérise par l’acceptation que tout être est un assemblage d’éléments qui n’existent que grâce à leur interaction. De ce fait, tout et rien n’a d’existence propre. De par cette réflexion, l’illusion de la renaissance ne peut être brisée que par l’inexistence de l’objet et de l’être. Ainsi, dans le Bouddhisme, l’amour ultime est l’amour pur qui ne repose sur rien. « Les bouddhas auraient beau chercher un seul être dans les dix directions qu’ils ne le trouveraient pas ; et quand ils éprouvent bienveillance et compassion, ils ne saisissent pas la caractéristique de l’être. »
Pour résumer, l’amour dans le Bouddhisme n’est pas l’action d’aimer, mais un état d’esprit continuel qui se base sur la compassion, la bienveillance, associé à la joie et à l’égalité des âmes.