Ce que l’on appelle « Je » ou « Etre » est seulement une combinaison d’agrégats physiques et mentaux qui agissent ensemble d’une façon interdépendante dans un flux de changement momentané, soumis à la loi de causes et d’effets, (…) il n’y a rien de permanent, d’éternel et sans changement dans la totalité de l’existence universelle.
Voilà la doctrine d’Anatta développant l’idée de Non-Soi telle qu’elle est émise par le Bouddha.
Une doctrine du Non-Soi, positive, ni bonne, ni mauvaise
D’après l’enseignement de Bouddha, il est aussi mauvais de soutenir l’opinion « je n’ai pas de Soi » (théorie annihiliste) que celle disant « j’ai un Soi » (théorie éternaliste) dans la mesure où toutes les deux sont des LIENS, toutes les deux se levant devant la fausse idée « JE SUIS ».
La position correcte à l’égard de la question d’Anatta est non pas de soutenir telle ou telle opinion ou vision des choses, mais d’essayer de voir les choses objectivement, telles qu’elles sont, sans projections mentales, de voir que ce qu’on appelle « Je » ou « Etre » est seulement une combinaison d’agrégats physiques et mentaux.
Voir la conditionnalité en toute chose
Mais s’il n’y a pas d’âme, de Soi (Atman) alors qui reçoit le résultat du karma, des actions ? Dans la tradition bouddhique, en effet, demeure le Karma au fil des réincarnations avant d’atteindre le Nirvana et l’extinction complète de la Soif. Le Bouddha répond de cette manière à la question : il faut voir la conditionnalité – la causalité – partout et en toute chose.
Cela laisse une grande liberté d’interprétation car à aucun moment le Bouddha ne cherche à dissuader de croire un croyant qui se sentirait perdu sans l’idée d’un Soi et d’une âme, ni a pencher vers le relativisme complet et le Nihilisme (notion moderne). C’est à chacun de faire le chemin et de voir la réalité des choses avec la recherche de la connaissance juste, l’attention juste, la concentration. Nous pouvons nous servir de la philosophie bouddhiste sans avoir de comptabilité à lui rendre, comme dit Bouddha, nous seuls sommes notre propre refuge.
Inspiré des propos de Walpola Rahula dans L’enseignement du Bouddha
Nibbana
Quatre nobles vérités
-Tous ce que nous expérimentons est impermanent, la connaissance, le ressentie, les perceptions, la corporalité, les formations mentales.
-Tous les êtres vivants subissent l’insatisfaction, la souffrance à cause de cela.
– La croyance que les phénomènes existent de façon isolés et autonomes sont causes de souffrance, ainsi que le désir et l’aversion.
-La quatrième noble vérité est celle du chemin menant à la cessation des souffrances. Ce chemin est
Le « noble sentier octuple » : vision correcte, pensée correcte, parole correcte, action correcte, moyen d’existence correcte, effort correct, attention correcte et concentration correcte
Nibbana
A cause d’une baisse de luminosité saisonnière parce que je perçois je souffre à travers le sens de la vue, je m’identifie a ce que je vois, je souffre parce que je m’identifie a quelque chose d’impermanent, la baisse de luminosité. La connaissance est impermanente, l’attente, l’ignorance, et la souffrance que cela provoque, l’impermanence du su, de ne pas savoir ce qui va arriver, ou de pas connaitre de quoi il s’agit. Mon corps aussi est impermanent, coupable d’avoir créer une attache et de souffrir du mal être de mon apparence en créant un soi. L’impermanence aussi par l’agrégat du ressenti, l’attachement a ce qui est plaisant ou déplaisant, quelqu’un qui s’attache a la nourriture en souffre par rapport à quelqu’un qui se contente simplement de manger et ne crée aucun mal être en ne s’identifiant pas à ce qu’il mange. J’aime ou je déteste des choses qui me font souffrir car je projette mon mal être en l’identifiant à moi même, je crée des formations mentales qui n’ont pas de soi et vouloir en définir un est cause de la souffrance car c’est vouloir créer une permanence qui est une création de l’esprit. La volition même qui implique un je est une des principales base de la souffrance, crée des concepts qui nous rattache a une identification, alors que tous ce que l’on identifie à soi-même est cause de souffrance, car on s’identifie a quelque choses d’impermanent qui n’a pas de soi, comme souffrir du concept de la faute d’orthographe au seul faite dans voir une.
S’approprier un je est la plus grande des erreurs, le sage sait qu’il n’existe aucune barrière entre les agrégats, et ne s’approprie pas au caractère transitoire de son ressenti, de ce qu’il perçoit, de la manière dont son inconscient incrimine ou discrimine, de savoir ou de ne pas savoir, de sa propre apparence physique, ne s’attache pas en créant l’illusion du caractère permanent des agrégats, car il sait que c’est cause de souffrance.
Un exemple de souffrance, vous dites à une personne que le message d’un éveillé a disparu qu’il est presque impossible de comprendre ce qu’il dit aujourd’hui, au fil du temps par dissolution du sens de base de la langue d’origine et par les déformations successives de l’interprétation de ce qu’il a dit. Vous voyez que la personne vous croit, et a de la souffrance dans son regard de savoir cela, c’est la souffrance crée par un des cinq agrégats, la connaissance. De ne pas savoir nous pouvons éprouver aussi de la souffrance, Il ne sait pas à quelle heure sera le rendez vous, il s’angoisse pour cela. Nous pouvons créer de la souffrance aussi par les formations volitionnelles, ce qui naît de notre inconscient, nous pensons que Chirac est le meilleur président, chaque fois que l’on dit du mal de lui nous éprouvons de la souffrance, parce que nous sommes attachés à notre jugement, notre inconscient qui juge et nous fait souffrir. De discriminer crée aussi de la souffrance. Une personne s’insupporte de voir des fautes d’orthographes, que ce soi un problème ou pas, qu’il est raison ou tord, il a des écoulements mentaux que son jugement lui procure, il a des vagues de tristesses et ne parvient pas à garder son calme, parce qu’il s’attache à des concepts. Si nous sommes attachés à notre manque d’apparence, ou à notre apparence nous souffrons, seul agrégat physique. Ainsi une personne est coquette, elle se juge tellement en fonction de son apparence qu’elle souffre de cette soumission. Même si nous mangeons quelque chose, par le ressenti nous pouvons éprouver de la souffrance parce que nous sommes attachés à la nourriture, et le fait de ne plus en manger nous éprouvons de la souffrance, ou de trop manger aussi. Une autre personne se sent pas bien parce qu’il n’a pas fait sa séance de yoga hebdomadaire. Nos absences de perceptions créent de la souffrance, un excès de perceptions en créent aussi, un aveugle peut souffrir de ne pas voir parce qu’il s’attache a ce manque. Ainsi nous sommes tous formés de ces cinq agrégats.
Le ressentie peut être plaisant, déplaisant ou neutre, c’est son attachement qui provoque la souffrance, la forme s’attache à la corporalité et les rapports que nous avons à notre corps, les perceptions peuvent être bénéfiques, mauvaises ou indéterminés et s’attachent aux états de consciences que l’on peut expérimenter, la connaissance s’attache à l’idée de savoir ou de ne pas savoir, les formations volitionnelles s’attachent aux concepts qui nous font croire à une dualité.
Tous ces actes contre nature procurent des perturbations mentales à travers les 5 sens et le mental, une juste pensée, vision, action par une parole et un moyen d’existence juste, en s’établissant dans l’effort, la concentration, l’attention, juste, par une parfaite compréhension des cinq agrégats mènent à l’éveil.
Parole juste : Ne pas bavarder sur internet dans la futilité, la mythomanie, l’imposture, comme sur nombre de forum bouddhiste.
Action juste : Ne pas propager de fausse parole ou inexact, au même endroit que précédemment.
Moyen d’existence juste : Qui ne porte pas atteinte aux êtres
Vision juste : Avoir une compréhension juste des phénomènes.
Pensée juste : Être libéré d’avidité, de haine, d’ignorance.
Effort juste : Vaincre ce qui est défavorable et d’entreprendre ce qui est favorable
Concentration Juste : Évité les perturbations mentales pour s’établir dans la voie
Attention juste : Attention à nos phénomènes mentaux à travers nos cinq sens et le mental
Nous percevons à travers notre regard, notre touché, notre sens olfactif, gustatif, nos oreilles, notre mental.
Nous ressentons à travers notre regard, notre touché, notre sens olfactif, gustatif, nos oreilles, notre mental.
Nous connaissons à travers notre regard, notre touché, notre sens olfactif, gustatif, nos oreilles, notre mental.
Nous nous attachons à notre corps à travers, notre regard, notre touché, notre sens olfactif, gustatif, nos oreilles, notre mental.
Nous expérimentons les formations mentales, à travers à travers, notre regard, notre touché, notre sens olfactif, gustatif, nos oreilles, notre mental.
Il ne faut pas confondre sagesse émise avec sagesse reçue, la sagesse est d’accepter les émotions sans si attacher, pas de les repousser ou de les garder en soi, les émotions ne se contrôlent pas. Méditer sert à regarder passer ses flux mentaux sans si attacher, on peut s’attacher a son corps, à son ressentie, a ses perceptions, a sa pensée, à sa connaissance. S’attacher a sa pensée, c’est s’attacher a des concepts. Une pensée n’est pas de deux, un corps n’est pas de deux, aucun agrégat n’est de deux, la somme des agrégats n’est pas de deux, nous ne sommes pas de deux.
Ce que nous percevons à travers notre regard n’est pas de soi.
Ce que nous percevons à travers notre touché n’est pas de soi.
Ce que nous percevons à travers notre sens olfactif n’est pas de soi.
Ce que nous percevons à travers le sens gustatif n’est pas de soi.
Ce que nous percevons à travers nos oreilles n’est pas de soi.
Ce que nous percevons à travers notre mental n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers notre regard n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers notre touché n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers notre sens olfactif n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers le sens gustatif n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers nos oreilles n’est pas de soi.
Ce que nous ressentons à travers notre mental n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers notre regard n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers notre touché n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers notre sens olfactif n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers le sens gustatif n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers nos oreilles n’est pas de soi.
Ce que nous connaissons à travers notre mental n’est pas de soi.
Notre attachement à notre corps à travers le regard n’est pas de soi
Notre attachement à notre corps à travers le touché n’est pas de soi
Notre attachement à notre corps à travers le sens olfactif n’est pas de soi
Notre attachement à notre corps à travers le sens gustatif n’est pas de soi.
Notre attachement à notre corps à travers les oreilles n’est pas de soi.
Notre attachement à notre corps à travers le mental n’est pas de soi.
Nos pensées à travers notre regard (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Nos pensées à travers le touché (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Nos pensées à travers le sens olfactif (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Nos pensées à travers le sens gustatif (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Nos pensées à travers les oreilles (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Nos pensées à travers le mental (nos formations mentales que l’on se crée) n’est pas de soi.
Hors le fait de ne pas croire que nous sommes indivisibles de notre mental et de nos cinq sens est cause de souffrance, tous ces agrégats sont de natures non individuelles, ne pas les reconnaître comme tels est cause de souffrance, commencer à s’en rendre compte est le chemin vers l’éveil, le fait de croire à leurs absences de permanences cause de leurs absences d’individualité est le premier pas pour comprendre que le je n’existe pas, car il n’existe pas une essence de l’être humain indépendante.
Hors le fait de ne pas croire que nous sommes indivisibles de notre mental et de nos cinq sens est cause de souffrance, tous ces agrégats sont de natures non individuelles, ne pas les reconnaître comme tels est cause de souffrance, commencer à s’en rendre compte est le chemin vers l’éveil, le fait de croire à leurs absences de permanences cause de leurs absences d’individualité est le premier pas pour comprendre que le je n’existe pas, car il n’existe pas une essence de l’être humain indépendante.
La doctrine de non-Soi – (ANATTALAKKHANA-SUTTA)
13.1) Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès (…) Le Bienheureux s’adressa aux cinq moines et dit:
(13.2) La forme, ô moines, n’est pas le Soi. Si la forme était le Soi, ô moines, la forme ne serait pas sujette aux maladies et l’on aurait la possibilité de dire à propos du corps: « Que mon corps devienne ou ne devienne pas tel pour moi. »
(13.3) Cependant, puisque le corps n’est pas le Soi, le corps est sujet aux maladies et l’on n’a pas la possibilité de dire à propos du corps: « Que mon corps devienne ou ne devienne pas tel pour moi. »
(13.4) La sensation, ô moines, n’est pas le Soi. Si la sensation était le Soi, ô moines, la sensation ne serait pas sujette aux maladies et l’on aurait la possibilité de dire à propos de la sensation: « Que ma sensation devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.5) Cependant, puisque la sensation n’est pas le Soi, la sensation est sujette aux maladies et l’on n’a pas la possibilité de dire à propos de la sensation: « Que ma sensation devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.6) La perception, ô moines, n’est pas le Soi. Si la perception était le Soi, ô moines, la perception ne serait pas sujette aux maladies et l’on aurait la possibilité de dire à propos de la perception: « Que ma perception devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.7) Cependant, puisque la perception n’est pas le Soi, la perception est sujette aux maladies et l’on n’a pas la possibilité de dire à propos de la perception: « Que ma perception devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.8 ) La formation mentale, ô moines, n’est pas le Soi. Si la formation mentale était le Soi, ô moines, la formation mentale ne serait pas sujette aux maladies et l’on aurait la possibilité de dire à propos de la formation mentale: « Que ma formation mentale devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.9) Cependant, puisque la formation mentale n’est pas le Soi, la formation mentale est sujette aux maladies et l’on n’a pas la possibilité de dire à propos de la formation mentale: « Que ma formation mentale devienne ou ne devienne pas telle pour moi »
(13.10) La connaissance, ô moines, n’est pas le Soi. Si la connaissance était le Soi, ô moines, la connaissance ne serait pas sujette aux maladies et l’on aurait la possibilité de dire à propos de la connaissance: « Que ma connaissance devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.11) Cependant, puisque la connaissance n’est pas le Soi, la connaissance est sujette aux maladies, et l’on n’a pas la possibilité de dire à propos de la connaissance: « Que ma connaissance devienne ou ne devienne pas telle pour moi. »
(13.12) Qu’en pensez-vous, ô moines ? La forme est-elle permanente ou impermanente ? – La forme est impermanente, ô Bienheureux. – Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? – Dans le malheur, ô Bienheureux. – Alors, donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire: « Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi ? » – Certainement non, ô Bienheureux.
(13.13) – Qu’en pensez-vous, ô moines ? La sensation est-elle permanente ou impermanente? – La sensation est impermanente, ô Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur ? – Dans le malheur, ô Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire: « Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi? » – Certainement non, ô Bienheureux.
(13.14) -Qu’en pensez-vous, ô moines? La perception est-elle permanente ou impermanente? – La perception est impermanente, ô Bienheureux -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? – Dans le malheur, ô Bienheureux -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire » Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi » – Certainement, non, ô Bienheureux.
(13.15) -Qu’en pensez-vous, ô moines? La formation mentale est-elle permanente ou impermanente? – La formation mentale est impermanente, ô Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? – Dans le malheur, ô Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire: « Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi? » – Certainement non, ô Bienheureux.
(13.16) -Qu’en pensez-vous, ô moines? La connaissance est-elle permanente ou impermanente? – La connaissance est impermanente, ô Bienheureux. -Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? – Dans le malheur, ô Bienheureux. -Alors donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire: « Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi? » – Certainement non, ô Bienheureux.
(13.17) Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est corps, passé, futur ou présent, intérieur ou extérieur, grossier ou subtile, vil ou excellent, lointain ou proche, tout ce qui est corps doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu’il est, en se disant: « Cela n’est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n’est pas mon Soi. »
(13.18) Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est sensation, passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est sensation doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu’il est, en se disant: « Cela n’est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n’est pas mon Soi. »
(13.19) Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est perception, passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est perception doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu’il est, en se disant: « Cela n’est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n’est pas mon Soi. »
(13.20) Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est formation mentale, passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente,
lointaine ou proche, tout ce qui est formation mentale doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu’il est, en se disant: « Cela n’est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n’est pas mon Soi. »
(13.21) Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est connaissance, passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est connaissance doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu’il est, en se disant: « Cela n’est pas à moi, je ne
suis pas cela, cela n’est pas mon Soi. »
(13.22) Considérant les choses ainsi, ô moines, le disciple savant réprouve le corps, il réprouve la sensation, il réprouve la perception, il réprouve la formation mentale, il réprouve la connaissance. Lorsqu’il les réprouve, il est sans désir.
Lorsqu’il est sans désir, il est libéré du désir. Lorsqu’il est libéré vient la connaissance: « Voici la libération « , et il sait: « Toute naissance nouvelle est anéantie, la Conduite pure est vécue, ce qui doit être achevé est achevé, il n’y a plus rien qui demeure à accomplir, il n’est plus (pour moi) de devenir. »
(13.23) Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents, se réjouirent de la parole du Bienheureux. De plus, pendant le déroulement de ce sermon, la pensée des cinq moines fut libérée complètement des souillures. A ce moment il y eut six Arahants dans le monde.